La générosité est inhérente à tout ce qui "est"
La générosité est un thème récurrent bien entendu à toute spiritualité, toute religion, et bien entendu, en lien avec l'essence même de la vie.
Quand je parle de l'essence même de la vie, je me tourne vers ces merveilles quotidiennes que le monde offre à travers ses interdépendances généreuses. Le soleil offre sa chaleur à la terre, l'eau offre sa douceur, ou encore la terre, chargée de ces dons merveilleux de chaleur et de vie, offre son nid douillet et nutritif à la graine.
La graine, porteuse de la chaleur du soleil, de la nourriture de l'eau et de la terre, confortablement lovée au sein des éléments feu, terre, eau, va ainsi pouvoir mettre en action l'énergie du mouvement, le vent -qui ne doit pas être compris comme le vent qui souffle bien entendu, mais par l'aspect énergétique du mouvement en lui même- et, utilisant l'espace autour d'elle pour s'épanouir, ainsi qu'en elle pour multiplier chacune de ses cellules, cette graine va doucement mais sûrement, pas à pas, se transformer en une jeune plante, laquelle deviendra arbre et donnera des fruits.
Cette générosité de l'arbre, de la graine avant lui, nous offre la douceur du goût pour l'aspect plaisir, et les éléments nutritifs essentiels à nos vies. L'arbre nous réchauffe en consumant son corps, il nous rafraichit en portant ombrage, il nous protège en faisant barrière aux vents comme nous pouvons le voir en Provence à travers les haies de cyprès, il nous soigne lorsque ses essences sont utilisées pour adoucir et guérir nos maux.
Nous voyons qu'à travers cette simple chaîne de générosité, nous bénéficions de très nombreux dons.
Le Bouddhisme distingue trois types de générosité
Au niveau de l'humain, et tout particulièrement dans le Bouddhisme, la générosité se définit en 3 types d'actions :
la générosité à travers le don matériel,
la générosité à travers le don de protection,
la générosité à travers le don de connaissances.
Ces 3 types de générosité sont classées par ordre d'importance. Le don matériel étant le premier niveau, l'excellence revenant au don de connaissances. Ce classement étant basé sur l'aspect de subtilité, allant ainsi de l'acte le plus grossier (il est en effet facile de donner, de partager ce que l'on a, même si l'on a peu comme nous le verrons plus loin) au plus subtil (la subtilité consistant à se transformer soi-même à travers la pratique et l'étude pour pouvoir délivrer l'enseignement aux autres). Dans le bouddhisme, le grossier étant en lien avec le corps physique, les actions mondaines, etc... Le subtil étant en lien avec la nature pure éveillé.
Partager un repas, donner un vêtement, donner du temps, ne nécessite aucune compétence particulière, alors que l'éveil nécessite un long travail intérieur.
Un cheminement progressif, pas à pas, est la condition sinéquanum du Bouddhisme
Avant d'aller plus loin dans les explications de chacune de ces générosités, j'attire l'attention sur le fait que l'enseignement Bouddhiste est un enseignement qui "devrait" être reçu par étape. C'est à dire "pas à pas", de manière "progressive".
Je dis qui "devrait" car dans la réalité, beaucoup ne font malheureusement pas ce chemin progressif et l'on arrive à des démarches de vies que l'on croit "bouddhistes", "disciplinées", alors que souvent nous commettons toujours de nombreuses erreurs, qui forcément sont source de toujours plus de création de karmas négatifs...
Recevoir un enseignement progressif, pas à pas, n'est pas toujours évident.
Si l'on est un petit moinillon, forcément, ça se fera ainsi et donc la route est bien dessinée.
Si l'on est un Occidental, ce sera plus difficile. Si nous avons la chance d'entrer dès les premiers pas dans le cadre bien formaté d'un enseignement progressif comme le Lam Rim dans la voie Gelugpa, alors aucun souci, la démarche pas à pas sera bien présente.
De la même manière, si nous entrons dans un enseignement Kagyu, Nyingma, Sakya, Bön, délivré de manière progressive, alors parfait. Malheureusement, en Occident et de plus en plus aujourd'hui, nous avons la possibilité de "piocher" deci delà et le risque est alors grand de recevoir les compréhensions dans un ordre désordonné ne faisant que ralentir la progression, les compréhensions, et donc forcément les réalisations, pouvant même pousser la personne, à travers des compréhensions nouvelles et erronées, à cheminer dans la direction opposée..
Si l'on reprend les enseignements pas à pas délivrés par Atisha, nous constatons que les enseignements sur la générosité arrivent dans la toute dernière partie de l'étude. Ce n'est qu'après de longs mois et années de pratique, c'est à dire d'écoute, d'étude, puis de mise en application de l'écoute et de l'étude dans des méditations spécifiques, que l'on va accéder à ces enseignements sur la générosité.
Quel lien entre un enseignement progressif et la pratique de la générosité ?
La raison est très simple. L'acte de générosité dans le Bouddhisme, doit être pur. Il doit être libéré des attachements. Libéré de tout but personnel même profondément inconscient.
Pour en arriver là, il va falloir cheminer de manière approfondie sur les différents sujets d'étude que sont la précieuse vie humaine, l'impermanence, le karma, la mort, la souffrance, les 4 nobles vérités, la Bodhicitta, la vacuité...
Chaque étude n'est pas juste la lecture du sujet puis sa mémorisation, mais bien son intégration. A travers la méditation analytique, différentes méditations seront mises en places au sein de chaque sujet, ce qui va forcément prendre du temps, car bien entendu, il ne s'agit pas de méditer 1 seule fois sur 1 sujet... Viendront ensuite les méditations pour développer la Bodhicitta, ces méditations bien formelles dans leur déroulement, ayant pour but de transcender la personne vers une vision globale, lui permettant ainsi de pouvoir oeuvrer pour le bénéfice des autres à chaque instant.
Nous voyons donc que ce n'est qu'après de nombreuses années d'études que l'on va réellement intégrer l'enseignement sur la pratique de la générosité.
Bien entendu, on ne va pas attendre de réaliser le chemin pour effectuer nos pratiques de générosité !
C'est ainsi que l'on va commencer à développer la première étape, la plus grossière, qui est le fait de donner des biens matériels.
Puis doucement, au fil de notre développement spirituel, nous pourrons cheminer à travers les autres étapes pour peut être un jour, être à même de pratiquer la générosité ultime, la générosité la plus subtile, celle d'aider les êtres à se libérer des souffrances et développer le bonheur infini.
Toutefois, avant de donner, encore faut il savoir quand ne pas donner !
Voici qui interpelle n'est ce pas ?
Il est pourtant essentiel de savoir donner.
Savoir donner signifie qu'au niveau de celui qui donne, les conditions suivantes doivent être prises en compte :
- n'avoir aucun attachement à un quelconque type de glorification personnelle.
- ne pas attendre de résultat. Je me souviens un jour une personne demander à un maître, "j'ai eu donné, mais le résultat n'est pas là, etc". Pas la peine de développer plus. Comment peut on dire que le résultat n'est pas là. Pas là quand ? maintenant ? pas là encore ? pas là directement ? Les fils karmiques sont infinis, et chercher à voir un résultat est déjà une attente. Nous devons donner dans le détachement intérieur.
- ne pas donner dans l'attente de recevoir quelque chose en retour.
Je pourrais énumérer de nombreux autres points, mais nous sommes ici dans un blog, pas dans un enseignement, aussi je resterai sur une vue générale du sujet.
Savoir donner signifie qu'au niveau de celui qui reçoit, nous devons respecter de nombreux points. Plus d'une dizaine de manières erronées sont présentées dans les enseignements et il est très facile de tomber dans le piège.
Parmi les manière erronée, nous retrouvons le fait de faire attendre longtemps une personne avant de lui donner quelque chose que nous pourrions donner immédiatement, ou encore donner au compte goutte alors que nous avons la possibilité de donner immédiatement, ou encore donner en l'échange d'une tâche difficile.
La manière dont on donne a également son importance. Nous devons être vigilants à ne pas mettre la personne dans l'embarras, nous devons être respectueux de celui qui reçoit.
Souvent, donner avec respect permet de recevoir.
Je me souviens un jour à Bodhgaya, 2 frères s'approchent de moi. L'aîné a 7 à 8 ans, le plus jeune a dans les 3 à 4 ans. Ils me demandent une pièce alors que je suis en train de payer une entrée dans un parc. J'avais un lassi à la rose en brique dans mon sac. Je le sors, mets la paille à l'intérieur, et m'agenouille pour le donner au petit bonhomme. Il le prend de ses 2 mains, mets la paille dans sa bouche, commence à aspirer, et je le vois fermer les yeux, entrer dans une phase intense de délectation. Je regarde son frère qui était également agenouillé et celui ci entre littéralement en extase. Il sourit, il rit, il est heureux. Le tout petit boit, boit, boit. Je pose une main sur son ventre, une autre sur son dos. Nous sommes tous les 3 dans la joie du partage, de l'instant. Il y eut un partage. D'ailleurs, je revois ces 2 petits bonhommes quelques heures plus tard. Le petit vient glisser sa main dans la mienne, sans rien demander de plus. Son frère est à ses côtés. Puis nous voyant, un vendeur de jouets nous approche, dans l'espoir de me berner et de me faire lui acheter un de ces objets en plastique "made in China". Aussitôt, avant même que je lui dise non, c'est l'aîné des 2 frères qui me fait signe "non, non, on en veut pas". Je lui dis "ok". Et là il pointe en direction d'un petit vendeur de samosas et autres fritures. Ok, ils ont faim. Le frère aîné demande "un seul" samossa qu'il prévoyait de partager avec son frère. J'en achète 2 et je rajoute quelques biscuits frits. Il est aux anges et me remercie d'un grand sourire, demandant à son petit frère de me remercier également. Aujourd'hui, les mois ont passé, ces deux petits bonhommes font partie des êtres que je mets en avant dans mes souhaits pour qu'un jour la vie nous offre la possibilité de réaliser notre rêve dont je parle ici.
Le Bodhisattva est lui invité à donner au fur et à mesure qu'il a, de manière régulière, et non pas à cumuler les biens en attendant d'en avoir assez pour donner et ainsi risquer de les perdre avant que l'action de donner n'ai pu être réaliser, ou de développer son égo par la reconnaissance qu'il pourrait recevoir d'avoir pu donner beaucoup à un certain moment...
Le fait d'économiser pour donner est vraiment mis en avant comme ayant aucun mérite car en faisant ainsi, nous bloquons l'énergie qui aurait pu être libérée en aidant régulièrement ceux qui aurait eu besoin alors que nous étions dans le processus de l'ammassement pour mieux donner...
Nagarjuna indique ainsi :
"Sachant que les richesses sont éphémères et sans substance,
Pratique correctement la générosité et accumule du mérite,
Il n'est ps de meilleur ami que la pratique de la générosité."
L'action de donner va ensuite être expliquée à travers le type d'objets à donner selon le type de personne, etc.
Le don Matériel
Concernant le don matériel, nous pouvons donner des biens, de l'argent, de la nourriture, des services. Que ce soit à Paris ou en Inde, donner de la nourriture a beaucoup de sens à mes yeux. C'est un moment d'échange réel. Quand je donne une pièce, je n'ai pas le même ressenti que lorsque je donne de la nourriture. C'est personnel, mais donner de la nourriture est pour moi plus perçu comme un réel partage. Quitter un restaurant en ayant pas fini son plat est l'opportunité de demander à ce qu'il soit mis dans un petit sac et de le partager avec un autre.
Donner des services consiste simplement à aider quelqu'un à travers nos savoirs. Donner de son temps et de ses connaissances pour aider quelqu'un.
On peut aussi donner son sang de manière régulière.
La liste est longue et nous sommes invités à méditer sur ces aspects.
Le don de Protection
La deuxième action de donner consiste à donner la protection.
Ce don se présente sous 2 aspects :
- les actions physiques
- les actions mentales
Un jour, à Paris, j'étais avec mon ami, et nous marchions pour rejoindre le métro où j'allais me rendre à un enseignement bouddhiste. Nous voyons alors une dame à environ 400 m de nous qui crie après une pie qui s'en prend à un petit oiseau. Sans réfléchir, nous voilà tous deux courant éperdument en direction des oiseaux. La pie s'est envolée à notre arrivée et le pauvre petit moineau était blotti près de feuilles, au pied du mur, tout tremblant. J'ai alors pris de grosses feuilles d'un arbre voisin, des feuilles énormes en fait, d'au moins 20 cm de diamètre, je ne sais pas quelle espèce c'était, pour faire un abri. Enfermant ainsi le petit moineau sous cette carapace de feuille, lui permettant d'avoir une protection, caché de la pie, lui offrant ainsi la possibilité de se reprendre. Le soir quand je suis rentrée, il était parti donc j'imagine que tout s'est bien passé. Le même jour, alors que je sortais du métro et patientais sur le trottoir pour traverser la rue, je vois de l'autre côté, de nombreuses personnes attendre également que le feu piéton passe au vert.
Parmi eux, un homme avec un canne blanche. Une voiture le voit, et s'arrête alors qu'elle avait le feu vert. L'homme entend la voiture freiner, et commence à avancer. Les personnes qui attendaient à ses côtés le regardent et ne bougent pas. Les autres voitures étaient donc bien entendu en mouvement. L'homme a soudain une sensation de doute, s'arrête. Recule de 2 pas. Mais se remet soudain à marcher alors que les voitures circulent toujours. Personne ne bougeait à ses côtés pour lui dire d'attendre. Je me suis alors précipitée au milieu de la rue, écartant les bras pour faire arrêter tous les véhicules. A ce moment là, le feu piéton passait au vert, et l'homme a pu traverser.
On peut aider une personne en offrant un toit à celui qui est à la rue ou en exil dans une situation difficile, ou encore dans des situations extrêmes, victimes de guerre, de cataclysme,...
On peut également aider quelqu'un qui aura beaucoup de peurs, de stress, d'angoisses par exemple. On peut dire que les psychologues jouent d'ailleurs ce rôle de protection.
Toutefois, il sera nécessaire d'être à nouveau très fin dans notre compréhension et dans nos mots car la parole erronée peut faire plus de mal que de bien. Imaginons une personne en détresse intérieure car sa vie vient de changer du jour au lendemain, peut être que son compagnon de vie l'a quittée, et une amie se tournerait vers elle pour lui dire "je pense que tu peux l'oublier, de toute façon, je sens que tu as des ailes depuis qu'il est parti, que tu es plus épanouie, etc etc"... Je sais l'exemple semble absurde, qui aurait pour idée d'aller poser des mots si dramatiques auprès d'une personne en souffrance, mais je connais quelqu'un qui a réellement vécu cette situation, qui a réellement entendu ces mots de la part de sa meilleure amie, soit disant présente pour la consoler ou l'aider à ne pas faire de bêtise dans sa vie alors qu'elle était noyée dans son désespoir et n'y voyait plus aucun intérêt...
C'est donc là un exemple qui montre combien nous devons être juste dans nos actes et tout particulièrement dans ceux de la parole.
Encore une fois, la discipline du corps, de la parole et de l'esprit seront les garde-fous précieux pour faire preuve de sagesse et pouvoir ainsi offrir nos générosités.
Le don de protection est donc une pratique de générosité que nous pouvons donc tous appliquer. Il n'est pas besoin d'être fortuné pour la pratiquer, par contre, il est impératif d'adopter une attitude pure, commissionnée, et d'introduire l'éthique dans nos vies pour la pratiquer dans une démarche altruiste juste.
La puissance de l'intention
Un jour, je vois un mendiant que j'avais déjà aperçu le matin, et je n'avais pas beaucoup de sous. J'attendais une rentrée d'argent, il me restait une quinzaine d'euros pour quelques jours...
Plutôt que de lui donner une pièce, alors que je voulais m'acheter 2 pommes, j'ai également choisi une pomme à son attention, en y plaçant une belle intention.
Car l'intention que l'on peut poser sur un don a également son importance du fait que nous sommes tous reliés... l'interdépendance... hé oui... ne jamais oublier ce point essentiel... !
dans ce dernier exemple, ou je suis dans une rue avec de nombreux passants et ce mendiant, nous pouvons nous concentrer sur toutes les passants avec l'intention qu'elles aussi aident ce mendiant. Si notre intention est suffisamment puissante, cela va générer cette inspiration chez certaines de ces personnes présentent alentour.
Nous comprenons ainsi combien il est important de nourrir une pensée juste, et de la soutenir à travers la puissance de la méditation qui permettra d'élever notre puissance intérieure et permettre de transformer l'irréalisable en réalisation.
Toutefois, attention, l'intention doit être juste, tel que je le précisais plus haut, mais nous en reparlerons dans un prochain article car la ligne entre l'intention juste et l'intention motivée par un désir conscient ou inconscient peut être très subtile...
Le don d'enseignement
Le troisième don, le plus subtil, est celui de l'enseignement. Il consiste à soi même cheminer sur la voie, à se transformer, à grandir intérieurement, à acquérir les connaissances auprès des sources fiables et reconnues, pour ensuite, les diffuser autour de soi. En délivrant une guidance de sagesse, nous contribuons à transformer les gens, en leur ouvrant les yeux sur le fait que leurs souffrances peuvent être allégées, soulagées, en changeant leur regard sur la vie, en intégrant de la droiture dans les actions du corps, de la parole et de l'esprit, et en s'immergeant dans la pratique méditative associée à l'étude.
Je ne m'étendrais pas plus loin sur cet aspect de la générosité qui ne concerne que les personnes qui auront cheminé durant plusieurs années dans cette direction et donc sont déjà informées des différentes étapes et requis de ce cheminement.
La pratique de la générosité peut devenir perfection de la générosité
Nous aurions pour habitude de donner uniquement vers un groupe de personnes de notre choix, que nous aimons, pour l'attachement que nous éprouvons face à leur cause. C'est normal, nous fonctionnons ainsi. Toutefois, nous sommes beaucoup plus ouverts que ces aspects fermés liés à nos attachements, à nos visions étriquées de la réalité.
Et c'est là que la compréhension de la mise en place de l'étude de l'enseignement bouddhiste pas à pas et de ses réalisations à travers les pratiques, prendra tout son sens, car au fil de nos réalisations, nous serons à même de donner en toute équanimité, en direction de tous les êtres, envers ceux qui nous sont proches, envers ceux qui ne le sont pas, envers ceux qui nous nuisent, envers ceux qui sont pauvres, mais aussi envers ceux qui sont riches.
C'est en procédant ainsi que la "pratique" de la générosité va se transformer en "perfection de la générosité". Elle sera en effet réalisée non pas à travers une démarche intérieure mondaine, mais à travers la pratique du Bodhisattva, l'être qui a développé la Bodhicitta, l'esprit d'éveil.
Cet esprit d'éveil est la source de toutes les actions éveillées et comme nous le comprenons, il est le but ultime du chemin.
Paramitas - Méthode - Sagesse
La perfection de la Générosité fait partie des 6 paramitas ou 6 perfections, dont elle est la première perfection. Elles sont toutes classées dans un ordre progressif, chacune s'élevant sur la précédente, allant ainsi à nouveau de l'aspect le plus grossier vers l'aspect le plus subtil. Et nul besoin de répéter que l'ordre est essentiel sinon la réalisation des aspects les plus subtils ne pourra se manifester.
La pratique de la générosité permet de se libérer de l'avarice pour pouvoir doucement cheminer en direction de la perfection de la générosité qui elle est la libération de l'attachement sous toutes ses formes.
A travers ces attachements libérés et la compréhension de l'interdépendance, nous nous détachons des vues fausses et comprenons les sources de nos souffrances. Plus nous cheminons vers ces compréhensions subtiles, plus nous nous ouvrons aux autres et comprenons combien il est essentiel de générer un état d'esprit ouvert à tous les êtres. Toutes les actions, toutes les intentions, sont désormais tournées vers tous les êtres sans aucune discrimination.
Le pratiquant, appliquant les 5 premières paramitas, est ici dans le chemin de la méthode. Cette méthode, il l'associe à la 6ème paramita, la Sagesse. Les fameux piliers de la Méthode et de la Sagesse qui composent le Bouddhisme.
Méthode et Sagesse sont expliqués également sous d'autres angles.
Le but ici était d'introduire ce que l'on entend par Générosité dans le Bouddhisme et surtout de comprendre que tout le long du chemin, puis sur chaque paramita, il y a de nombreuses techniques méditatives à appliquer en association avec l'étude, le raisonnement, la réflexion.
Comments