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Interview avec Valérie Lobsang-Gattini par Méditation France - Yogas tibétains, Energétique tibétain

Dernière mise à jour : 27 mars 2021

Interview avec Valérie Lobsang-Gattini - Juillet Août 2017

Longtemps secret, l'enseignement des yogas tibétains est enfin proposé aux Occidentaux. Cette ancienne discipline du mouvement d'Asie, le Lu Jong, yoga tibétain thérapeutique, relâche tensions physiques, émotionnelles et énergétiques, et rétablie l'équilibre en agissant sur le corps subtil. Nous avons pu interviewer Valérie Lobsang-Gattini qui enseigne les Yogas tibétains et la Méditation.


Qu'est-ce que l'Energétique Tibétaine ou le yoga tibétain ?

Il s’agit des yogas pratiqués dans le système tibétain. Ces pratiques ne sont pas uniquement des pratiques sur le corps, dissociées de l’ensemble formé par le système tibétain. Nous sommes dans un contexte de thérapie holistique prenant en compte l’individu dans son ensemble corps, esprit. Dans la pratique des yogas tibétains, nous utilisons le corps grossier (physique) pour agir sur le corps subtil (énergétique), sans nous couper des aspects mentaux et spirituels du bouddhisme. Ces pratiques sont répertoriées dans le Vinaya qui regroupe l’ensemble des pratiques de la communauté monastique et utilisent également les fondements des pratiques Bön en ce qui concerne les 5 éléments.


Pouvez-vous nous parler de Tulku Lobsang qui a été je crois un de vos enseignants/maîtres ?

Je suis rimé c’est à dire que je suis plusieurs maîtres issus de différentes écoles tibétaines. A titre personnel, je suis les enseignements Bön de Tenzin Wangyal Rinpoche, le Bön étant à la source de toutes les traditions tibétaines. J’enseigne la méditation et le yoga Kum Nyé, sous la lignée de Tarthang Tulku dans la tradition Nyingmapa, lequel est un érudit extraordinaire nous amenant à comprendre et percevoir les relations entre nous, le bonheur, le temps, l’espace. Et j’enseigne le Lu Jong et le Tog Chöd sous la lignée de Tulku Lobsang. Tulku Lobsang est un jeune maître, 8ème réincarnation de Tulku Nyentse. La 1ère réincranation de Tulku Nyentse fût l’abbé du monastère de Gaden près de Lassa. A sa 5ème réincarnation, il fût un très grand yogi reconnu pour ses facultés de magie. Aujourd’hui, Tulku Lobsang est un maître bouddhiste ayant reçu les enseignements Bön durant son enfance, puis il étudia les enseignements Gelugpa et les traditions secrètes Jonang de Kalachakra ainsi que les traditions du Mahamudra. Il fût prédit durant son enfance qu’il voyagerait beaucoup et aujourd’hui la particularité de Tulku Lobsang est d’avoir amené les pratiques yogiques tibétaines en Occident. C'est en 2000 qu'il commence à donner des enseignements et des conférences sur la médecine tibétaine, le bouddhisme et l'astrologie. En 2002, il établit le Centre Bouddhiste Médical Nangten Menlang et commence à enseigner et former des professeurs et des éducateurs occidentaux.

Au contact des Occidentaux, Tulku Lobsang a décidé d’adapter les mouvements thérapeutiques du Lu Jong, lesquels sont pratiqués dans les différentes écoles tibétaines et regroupent plus d’une centaine de mouvement. Il a ainsi élaboré une vague énergétique composée de 23 mouvements clés permettant de travailler à la fois sur le corps et l’esprit. Une pratique qui prend environ 45 minutes à pratiquer chaque matin pour en ressentir les bienfaits dans nos vies.

Mais amener cela était un challenge car selon la tradition, toutes les pratiques yogiques tibétaines fûrent toujours enseignés de manière secrète et jamais auprès des laïcs. En décembre 2013, en audience privée auprès de Sa Sainteté le Dalaï Lama, Tulku Lobsang présente l'intégralité des enseignements qu'il a développés auprès des Occidentaux : Lu Jong, Tog Chod, Tummo, Tsa Lung, Gang Gyok, Mindfullness, Yoga du Rêve et du Sommeil, …. la liste est longue… Durant cette audience, Sa Sainteté le Dalaï Lama demande alors à Tulku Lobsang d'apporter la pratique du Lu Jong auprès des Tibétains, donnant ainsi son accord historique pour un enseignement public. Cette validation de la part de Sa Sainteté le Dalaï-Lama est donc une avancée considérable.

C'est ainsi qu'en 2015, Tulku Lobsang a délivré 23 enseignements dans toute l'Inde, de Delhi à Dharamsala, de Mundgod à Bylakuppe. Il enseigna dans 11 écoles tibétaines du Tibetan Children Village. Il apporta l'enseignement du Lu Jong dans les nonneries Shugseb, Jamyang Choeling et Dolma Ling. Il poursuivit la diffusion de cet enseignement dans les monastères de Gaden Shartse dans le sud de l'Inde, de Drepung Loseling, et aussi à l'Institut Norbulinka, au monastère tantrique de Gyuto et à Tsuglagkhang, le temple du Dalaï Lama à Dharamsala. Il donna également un enseignement sur les bienfaits du Lu Jong et du Tsalung auprès des étudiants en médecine du collège du Men Tse Khang. Ce sont ainsi plusieurs dizaines de milliers d'enfants, étudiants, adultes laïques, nonnes et moines qui ont pu découvrir et bénéficier de l'enseignement du Lu Jong.

Ceci pour expliquer que Tulku Lobang joue un rôle majeur dans la propagation de ces pratiques yogiques en Occident et aussi maintenant auprès du peuple tibétain. En effet, autrefois réservées aux pratiquants yogis, ces approches simplifiées permettent à chacun de rentrer dans un équilibre intérieur, associant vie moderne et pratique thérapeutique ancestrale, pour développer un équilibre stable nous permettant d’évacuer le stress et de vivre les tensions de la vie avec souplesse.




Vous organisez des stages et des voyages sur le yoga tibétain, vous avez beaucoup contribué à la diffusion de la culture tibétaine, qu'est-ce qui vous a touché chez les tibétains ?

C’est un peuple qui détient un savoir extraordinaire permettant à chacun d’être heureux. Quand je dis heureux, je ne parle pas d’un bonheur tiré d’une recherche permanente d’activités extérieures pour combler nos insatisfactions intérieures. Nos sociétés totalement influencées et manipulées par un système consumériste nous font croire que la multiplicité d’activités de loisirs et de biens de consommations crée le bonheur. Le résultat; après plusieurs décennies dans cette démarche, nous amène à constater que le stress et le burnout sont au palmarès des maladies du 21ème siècle. Nos dépenses matérielles excessives ont poussé l’humanité dans une dépendance matérielle nous menant à réaliser que nous aurons bientôt épuisé toutes nos ressources si nous ne modifions pas nos modes de vies.

La pollution sous toutes formes gagne tous les recoins de notre planète, et nous allons devoir rapidement faire face à de nouveaux challenges pour rétablir l’équilibre. Nous ne pouvons que constater que la déshumanisation des villes a créé toujours plus de violence et que les gens sont de plus en plus refermés sur eux-mêmes lorsqu'ils ne sont pas dans le contexte des cercles familiaux, amicaux ou professionnels. Les Tibétains ont traversé des épreuves émotionnelles extrêmes du fait de l’invasion chinoise en 1959 et 60 ans plus tard, les expulsions et destructions de monastères comme Larung Gur ont toujours lieu, les familles sont séparées souvent à vie du fait que nombreuses envoient encore leurs jeunes en exil pour leur offrir la possibilité de s’approcher des enseignements spirituels de leurs origines, des immolations ont lieu régulièrement.

Et pourtant, il suffit d’aller rencontrer les Tibétains pour comprendre qu’ils sont heureux. Ils sont heureux car l’enseignement spirituel tibétain porte sur le fait de nous transformer intérieurement afin de reconnecter avec notre être intérieur, notre « Nagkpa », l’être lumineux, notre nature intérieure. Lorsque nous ne fonctionnons plus sur le faire mais sur l’être, lorsque nous intégrons le ressenti, lorsque nous apprenons à nous détacher de la nature illusoire de nos schémas mentaux, lorsque nous nous éloignons d’un fonctionnement uniquement posé dans les énergies de la tête, des pensées et des émotions, nous découvrons que nous pouvons fonctionner à travers les énergies du coeur. La compassion et l’équanimité émergent, la plénitude se met en place. Nous n’avons alors plus besoin d’aller courir inlassablement à la recherche de satisfactions extérieures et éphémères car la joie est la nature de notre être intérieur. Nous sommes alors détendus, heureux, et joyeux, et nous pouvons traverser tous les évènements de la vie et notamment les négatifs forts d’une sagesse stable et joyeuse


Votre centre de pratique des yogas tibétains se trouve près de Chamonix, près du massif du Mont blanc, est-ce que c'est un "plus" d'être en altitude ?

Le plus est d’être au plus proche de la nature. Le fondement du système tibétain s’appuie sur les 5 éléments que sont l’espace, le vent, le feu, l’eau et la terre. Les 5 éléments sont présents dans l’univers entier physique. Ils constituent tout et sont classés sous 3 types. Les éléments externes que l’on retrouve sous la forme du sol avec la Terre, de l’eau avec les rivières, les lacs et les océans, de l’air avec les vents, du feu avec les activités volcaniques. Chaque chose est constituée des 5 éléments, que ce soit les fleurs, les arbres, les rochers, ou les êtres vivants. Les éléments intérieurs sont ceux qui constituent notre corps et nous les retrouvons donc dans les os, la peau, la chair, les organes,… Mais les 5 éléments ne sont pas uniquement en lien avec des aspects physiques. Les éléments secrets sont en lien avec nos émotions, avec nos états mentaux et les aspects de notre esprit. Chaque élément est en lien avec une énergie spécifique, et les 5 éléments sont également en lien avec le 6ème élément qui est le temps, lequel nous relie au changement et à la causalité. Les qualités des éléments externes sont différentes selon les moments de l’année, selon la position des astres, selon les moments de la journée, et donc vont influer sur la qualité de notre pratique pour ce qui concerne les vents subtils.

Ces pratiques intègrent donc des mouvements physiques agissant sur les éléments internes et secrets, associés à des pratiques méditatives en lien avec les éléments afin de nous permettre d’équilibrer les éléments entre eux et ainsi d’établir l’équilibre en nos corps et nos esprits. De même, nous apprenons à comprendre dans un premier temps puis à ressentir les qualités des éléments dans le temps et l’espace dans lequel nous évoluons, permettant d’équilibrer nos rythmes internes avec les rythmes de la nature et voir apparaître la synchronicité liée à cet équilibre.

Il est donc important d’être au plus près de la nature, d’établir ce lien avec elle et l’univers entier pour établir l’équilibre en nous. La montagne a la particularité d’offrir un contact direct avec les éléments, avec pour plus, la particularité d’être très en lien avec les changements de saisons lesquels sont plus prononcés, de pouvoir se relier avec la stabilité qu’offre les énergies de la Terre, des énergies très puissantes que nous offres les montagnes, et d’être en contact avec l’élément Espace.




J'ai vu aussi que vous aviez médité à 3842 m.... face au mont Blanc durant une retraite fin 2016...cela doit être quelque chose ! Quelle a été votre expérience ?

Oui nous avions médité à 3842 m mais à mes yeux ce ne fût pas le meilleur endroit en terme de qualité car les terrasses de l’Aiguille du Midi restent assez fréquentées, et bien que l’on soit au plus haut, nous sommes dans un environnement « non naturel ». Personnellement je préfère les nombreux autres lieux où nous allons pratiquer les yogas tibétains et méditer comme le nid d’Aigle, situé à 2500 m d’altitude. Nous nous y rendons avec le tramway à crémaillère du mont Blanc, et presque à chaque fois nous avons l’occasion de pratiquer ou méditer avec les bouquetins ! Ou encore le lac Vert, situé à 1300 m d’altitude, nous offrant des salles de pratique extraordinaire, ou bien le barrage d’Emosson que l’on rejoint en empruntant le funiculaire le plus raide d’Europe.

Vous l’aurez compris, ma particularité est d’amener les gens à pratiquer tous les jours au plus près de la nature. Cela les aide à entrer plus profond en eux et à mieux établir le lien avec les éléments, et tout particulièrement l’élément Terre, lequel est essentiel si l’on veut cheminer vers l’élément Espace.


Comment comprenez-vous cet état de non-soi et de vacuité dont les maîtres tibétains parlent ?

Nous sommes tous constitués d’un corps, d’un esprit, et nous vivons tous en lien avec nos pensées et nos émotions. Tout ce que nous faisons, tout ce que nous ressentons, tout ce que nous disons, tout ce que nous pensons, est en fait filtré par des voiles illusoires. Des voiles teintés par nos pensées et nos émotions. Le but des enseignements est donc de nous amener à comprendre que lorsque nous nous libérons de nos pensées et de nos émotions, alors émerge une autre réalité. Cette autre réalité est notre nature profonde et réelle. Elle est sagesse car elle est partie d’un tout. Le tout de la vie, de l’univers, de la connaissance, du temps.

Notre ignorance est le fait de notre croyance en un soi indépendant ; nous sommes dans une recherche permanente à satisfaire nos attentes, tournés vers le futur, et donc plongés dans l’attachement ; de la même manière, nous sommes dans une recherche permanente à fuir nos peurs, ancrés dans le passé, et donc plongés dans les colères. Pour simplifier, tout ce qui nous arrive en bon génère de l’attachement, tout ce que nous perdons génère de la colère. Nos esprits sont donc constamment lancés dans une course incessante entre passé et futur.

En apprenant à vivre dans l’instant présent, nous parvenons à amoindrir nos saisies. Le calme s’installe. Le calme est la voie vers la sagesse. Dans le calme, nous pouvons alors, en affinant nos perceptions à travers des techniques spécifiques, doucement entrer en contact avec notre être lumineux, notre Nakpa. Nos corps ne sont pas que matière, mais bien énergétiques. D’où le fameux « feel it » répété inlassablement par les maîtres. Feel ! Ressens ! C’est par là que nous pouvons cheminer vers une nouvelle perception de nous. Doucement nous cheminons de la perception du Lu, notre corps physique, vers le Kum, notre corps énergétique. Nous allons alors pouvoir ressentir la Félicité et la Vacuité qui ne sont pas des concepts à intellectualiser mais des ressentis. On dit d’ailleurs « réaliser la vacuité » et non pas « comprendre la vacuité » car il n’y a rien à comprendre, il n’y a qu’à être dans ce cheminement. De même la félicité est un processus de ressenti et non pas d’intellectualisation. L’union de la vacuité et de la félicité, ou union de la sagesse et de la méthode, est la réalisation de la claire lumière, laquelle est l’expérience de l’éveil.

Ce processus s’effectue à travers de longues années de pratiques durant lesquelles le yogi travaille sur les canaux, les gouttes subtiles et les vents. Les réalisations de la vacuité et de la facilité étant les manifestations des dissolutions des gouttes et des vents dans le canal central. Lorsque l’on accède à ces réalisations, notre concept du soi indépendant n’est plus, notre concept du je, du soi, entrant alors en dépendance du corps subtil, et en dépendance avec l’état de vacuité, de félicité, de claire lumière, un état qui n’est qu’espace, clarté, luminosité, vibration, amour, qui est nous sans être nous, qui est tout sans être tout, nous reliant ainsi au fait que nous sommes en réalité qu’une seule et même énergie.

Dans les pratiques de yogas tibétains enseignées en Occident, nous travaillons avec les canaux, les vents, afin de commencer le tout début de cette sensibilisation au corps énergétique. Nous établissons les bases pour nous permettre ensuite de cheminer vers des tantras plus hauts.

Je ne suis pas un Bouddha, je ne suis pas un maître tibétain, ces explications ne sont donc que le reflet de ma compréhension au jour d’aujourd’hui, en cet instant… elle évolue en permanence, se corrige, s’ajuste, chemine…


Vous êtes une femme et la mère de trois enfants, est-ce que selon vous quelque chose est différent dans la pratique méditative ou dans la manière d'approcher la vie en générale et l'Energétique Tibétaine en particulier ?

Je ne pense pas qu’il y ait de différence entre un homme et une femme dans la pratique méditative. Bien sûr, les femmes sont plus en lien avec les éléments Eau et Vent et le centre énergétique du coeur, alors que les hommes sont plus en lien avec les éléments Terre et Feu et le centre énergétique du nombril. Cela va donc poser des prédispositions mentales et émotionnelles du fait des qualités des éléments. Mais au final, le travail du yogi ou de la yogini sera le même. Nous cherchons tous à dissoudre les vents dans le canal central, le but est le même, il y aura de légères différences au niveau de la méthode, mais nous allons au même endroit. Chacun devra équilibrer les 5 éléments, même si au départ nous partons sur depuis des bases différentes. Il y a a eu des yoginis tibétaines exceptionnelles telles que Yeshe Tsogyal qui réalisa le corps d’arc en ciel lorsqu’elle quitta ce monde, signe de réalisation ultime, Machik Labdrön qui fût la fondatrice de la pratique du Chöd, et de nos jours de nombreuses yoginis délivrent de magnifiques enseignements comme c’est le cas de Jetsuma Tenzin Palmo qui a médité durant 12 années en retraite dont 3 années de retraite restrictive dans une grotte himalayenne, Pema Khandro, et bien d’autres...


Faut-il avoir une certaine expérience pour venir aux différents stages - retraites ou est-ce que cela s'adresse aussi aux débutants ?

Il n’y a pas besoin d’expérience en quoi que ce soit. Souvent les gens me contactent en me disant "j’ai fait 10 ans de yoga, je fais du Pilate, je fais ceci, je fais cela…" Nous travaillons sur l’esprit à travers le corps. Nous avons donc juste besoin d’un corps, quel qu’il soit. Peu importe qu’il soit rigide, qu’il soit trop lourd ou trop fort, qu’il soit âgé ou je ne sais. Les pratiques se font avec l’accent posé sur l’attention. Le souffle. Les ressentis. Voilà les premières étapes. Jamais nous ne parlons de souplesse, de force, d’alignement. Ces mots ne font pas partie de la pratique. Nous parlons de ressentis, de sensations, d’énergie, de canaux, d’esprit ou de corps subtil ou très subtil, et bien sûr de souffle et de rétentions. Un bébé ressent, une personne alitée et en fin de vie ressent, une personne sur un fauteuil roulant ressent. Peu importe là où nous descendons la tête lorsque nous nous penchons vers l’avant. La majorité des mouvements peuvent être réalisés sur une chaise et portent l’accent sur des mouvements de la colonne vertébrale, parfois très subtils, car c’est là que se manifesteront les maladies futures...


Vous proposez aussi des cours en lignes à travers un système de visio-conférence, de quoi s'agit-il ?

Oui tout à fait. La méditation et yoga Kum Nyé dont je parlais plus haut est une pratique très méditative dans laquelle de nombreuses techniques d’aujourd’hui ont pris leur source (sophrologie, pleine conscience,…). La posture mère, qui est la posture de méditation est la base de la pratique à laquelle nous venons ajouter des outils que sont des postures et des mouvements. Très peu dans une séance, les mouvements sont réalisés de manière très lente, et l’intégralité de la pratique se passe dans l’esprit, en pleine conscience avec les ressentis et le souffle. Dans cette pratique très subtile et dont le cheminement se fait sur plusieurs années, nous ne corrigeons jamais le corps physique. Les cours sont amenés sous une forme verbale guidée et progressive, une forme de méditation guidée incluant des mouvements et une théorie d’environ 10 à 15 minutes prend place à l’entrée de chaque séance du fait que nous travaillons dans une démarche générale de transformation laquelle nécessite l’apport d’une connaissance.

Chaque semaine, plusieurs séances sont proposées, et chaque semaine amène un élément nouveau qui sera ajouté au précédent. Nous construisons une sorte de pyramide à l’envers. La pleine conscience est un cumul de pleine conscience, cette osmose de multiples pleines consciences formant l’équilibre. Il est donc important d’être régulier et j’invite toujours chacun à participer à 3 séances chaque semaine. Les cours se passent donc en ligne à travers une salle de visio-conférence dans laquelle les participants se connectent. Ils pratiquent ainsi depuis le confort de leur salon ou de leur chambre, sans avoir à faire 1 heure de trajet aller-retour pour rejoindre une salle de pratique. Les cours sont proposés à différents moments de la journée. Le premier groupe de participants a démarré à l’automne 2016 et poursuivra son évolution en 2017 à travers les différents niveaux du Kum Nyé. Un nouveau cursus sera proposé pour les nouveaux participants. Pour le moment, 2 créneaux sont proposés de 6 h à 7 h du matin et comme ce sont les créneaux les plus fréquentés, je prévois de proposer 3 à 4 créneaux de 6h à 7h du matin à compter de la rentrée. La vision-conférence est encore très nouvelle en France, mais franchement lorsque l’on y goutte on ne veut plus s’en passer…


Quels sont les principaux voyages à venir ?

Je propose beaucoup de stages en France, et tout particulièrement au pays du mont Blanc où est établi Energétique Tibétaine, le centre de pratiques de yogas tibétains, mais aussi des retraites dans d’autres régions, comme une retraite à Aulus-les-Bains en Ariège à l’automne prochain.

Ayant beaucoup voyagé, j’emmène également les gens directement à la rencontre de la pratique. A travers un festival, un évènement, un lieu, une rencontre, j’amène les gens à relier la pratique avec les êtres qui l’ont créé. Le but est de créer un sens, d’amener une compréhension globale de ce que nous sommes et de ce vers quoi nous cheminons, tout en permettant à chacun d’intégrer le respect face à la lignée de yogis ayant maintenu ces traditions intactes jusqu’à ce jour.

En décembre prochain, nous cheminerons sur les pas des yogis tibétains venus méditer au Bouthan et irons à la rencontre de l’étonnante statue flottante de l’une des fondatrices du Lu Jong… En janvier, nous nous immergeons en Himalaya Indien dans la pratique du Tog Chöd, une méditation en action cheminant vers l’esprit vacuité et du Lu Jong, lequel chemine vers le corps de Félicité. Durant le printemps 2018, nous cheminerons d’abord dans le nord de l’Inde sur les pas des yogis tibétains et d’une douzaine de monastères tous aussi étonnants les uns les autres. 1 mois plus tard, nous irons au Tibet où nous visiterons Lhassa de long en large avant de nous rendre dans l’Ouest au Kailash à l’occasion de Saka Dawa. Nous assisterons à la levée du mat de prières pour ensuite réaliser la kora autour du mont Kailash avec les nombreux pélerins venus pour l’occasion. Avec l’été arrivant, nous partirons du côté du Laddakh et plus particulièrement sur le plateau tibétain du Chanthang afin de nous immerger dans la vie des nomades et fêter avec eux l’anniversaire de Sa Sainteté le Dalaï Lama. Les voyages sont une excellente opportunité d’apprendre l’intégralité des mouvements du Lu Jong afin de pouvoir, une fois rentré chez soi, poursuivre la pratique et poursuivre le voyage d’une manière plus spirituelle...


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